Actu’Air N°47 : Octobre 2020
- On 7 octobre 2020
- En Actu'Air
EN BREF :
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10 septembre – euro : Dans le contexte actuel, la BCE dit surveiller attentivement l’évolution de l’euro. En effet l’un des objectif de la banque est de maintenir la stabilité des prix ; l’inflation cible se situant proche de 2%. Avec la crise, ses prévisions d’inflation de l’euro sont désormais de 0.3% pour 2020, 1% pour 2021 et 1.3% pour 2022.
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16 septembre – Taux bas : La Fed fixe à 2024 l’horizon pour une remontée des taux. Dans ses nouvelles projections mises à jour mercredi, la banque centrale a indiqué que ses 17 dirigeants prévoyaient tous de maintenir des taux d’intérêt proches de zéro l’année prochaine, tandis que 13 d’entre eux souhaitent prolonger le statu quo au moins jusqu’à la fin de 2023. Les taux pourraient ainsi rester inchangés jusqu’en 2024.
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22 septembre – COVID-19 : les trois autorités européennes de surveillance (EBA, EIOPA et ESMA – AES) ont publié leur premier rapport conjoint d’évaluation des risques du secteur financier depuis le déclenchement de la pandémie COVID-19.
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30 septembre – IFRS17 : le Conseil de l’European Financial Reporting Advisory Group (EFRAG) a conclu de manière consensuelle que, outre l’exigence d’appliquer des cohortes annuelles aux contrats intergénérationnels mutualisés, toutes les autres exigences d’IFRS 17, publiée dans la norme du 28 juin 2020, ont été approuvées par les 16 membres.
L’arrivée des « Big Tech » dans l’assurance
L’arrivée des GAFAM sur le marché inquiète et se concrétise par plusieurs partenariats dont les plus emblématiques sont :
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En 2018, entre un assureur et Amazon dans le domaine de l’assurance auto et la multirisques habitation ;
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Pendant l’été 2020, entre un réassureur et Google pour de l’assurance santé et du service aux entreprises.
Le mode de l’assurance change indéniablement, contraint de s’adapter aux nouveaux usages, aux évolutions technologiques. L’économie collaborative et la digitalisation sont deux éléments perturbteurs qui obligent tous les acteurs à se remettre en cause .
D’après une étude récente, le « World Insurtech Report 2020 », 17% des assurés interrogés dans le cadre de cette étude se disaient prêts en 2016 à prendre une police d’assurance chez un BigTech, c’est-à-dire un géant de la tech. Cette proportion est passée à 30% en 2018, 36% en janvier 2020… et seulement trois mois plus tard, à 44%.
Rapport annuel 2019 du CAA
Le rapport annuel du Commissariat Aux Assurances a été présenté fin septembre. Il présente l’année 2019 comme marquant le début d’une nouvelle ère pour l’assurance non-vie résolument tournée vers l’international. A l’instar de la réassurance et de l’assurance vie, le CAA prévoit qu’environ 90% des primes en non-vie seront souscrites hors du pays. Cette internationalisation est l’une des premières conséquences du Brexit au Luxembourg.
2019 en quelques chiffres :
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Le résultat après impôts a augmenté de 99.54%. Ce chiffre est toutefois à nuancer face aux résultat médiocre de 2018:
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vie : +70%
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non-vie : -54%
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réassurance : +213%
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L’encaissement des primes augmente de 31.17% principalement dû à l’évolution de la branche non-vie:
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vie : +12%
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non-vie : +178%
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réassurance : +10%
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Le ratio de couverture global pour l’ensemble du secteur a diminué et se situe désormais à 202% (contre 216% en 2018):
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vie : 162% (225% en 2018)
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non-vie : 169% (171% en 2018)
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réassurance : 256% (240% en 2018)
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Malgré les très bons résultats de 2019, la crise sanitaire actuelle aura des répercussions sur le secteur : Pour l’assurance-vie les impacts sont déjà visibles dans les chiffres du 2ème trimestre 2020 ; pour l’assurance non-vie les effets seront probablement visibles à plus long terme.