Actu’Air N°38 : Octobre 2019
- On 7 octobre 2019
- En Actu'Air
EN BREF :
- 02 septembre: L’AEMF renforce les stress tests de liquidité sur les fonds d’investissement. L’Autorité européenne des marchés financiers (AEMF) a publié ses dernières orientations concernant les simulations de crise de liquidité des fonds d’investissement applicables aux fonds alternatifs et aux organismes de placement collectif en valeurs mobilières.
- 03 septembre: Comment la voiture autonome va bousculer l’assurance. La généralisation à venir des voitures autonomes devrait faire chuter le nombre d’accidents, mais aussi le volume de primes des assureurs. Elle devrait aussi donner un avantage aux grandes compagnies capables de négocier directement avec les constructeurs.
- 05 septembre: Assurance: vers un nouveau record des cyberattaques en 2019. Le nombre de cyber-incidents sur le premier semestre est déjà supérieur aux niveaux des années 2015 et 2016 entières. La sévérité des sinistres est aussi en augmentation, selon un grand assureur.
- 10 septembre: le dernier rapport « Risques et vulnérabilités dans le système financier de l’UE » publié par le comité mixte des autorités européennes de surveillance (AES) souligne les risques auxquels le Brexit, mais aussi les taux bas, exposent les secteurs des banques, des assurances, des retraites et des valeurs mobilières de l’Union européenne (UE).
- 16 septembre: Finance & Climat : Le ministre des Finances, Pierre Gramegna a mis l’accent sur le rôle fondamental que peuvent jouer le secteur privé et les services financiers pour atteindre les objectifs de l’accord de Paris sur le climat.
- 18 septembre : IFRS17 : L’entrée en vigueur de la nouvelle norme internationale va bouleverser la vision comptable des portefeuilles, incitant les assureurs vie à proposer des produits à court terme, selon une étude de S&P Global Ratings.
EIOPA: LES QUESTIONS ENVIRONNEMENTALES
Le 30 septembre, l’EIOPA a émis une opinion, sollicitée par la Commission européenne, sur l’impact des questions environnementales dans le cadre de Solvabilité II. Dans un premier temps, l’EIOPA analyse la prise en compte des risques environnementaux, surtout climatiques, sur l’évaluation des bilans et des profils de risque des assureurs et réassureurs. L’idée est aussi de participer à la prévention par des politiques de souscription et d’investissement appropriées. Outre les risques physiques (tempêtes, inondations), l’EIOPA identifie les risques entrepreneuriaux (transition) et les risques liés aux demandes d’indemnisation. L’intégration de ces risques à évolution lente dans un schéma prudentiel à horizon d’un an et dans un environnement de contrats à renouvellement généralement annuel (non-vie) ne va pas sans poser des questions méthodologiques inédites. Si l’activité non-vie est la première visée, l’assurance vie participe au risque notamment en raison de l’impact possible sur les actifs. L’opinion publiée se réfère à une enquête de l’EIOPA initiée en août 2018. Elle sera versée au dossier de la révision quinquennale du référentiel Solvabilité II, programmée en 2021.
TAUX D’INTÉRÊT : TOUJOURS AU PLUS BAS
Dans l’optique de converger vers une inflation de 2%, la BCE a annoncé, jeudi 12 septembre, une reprise de sa politique de rachat massif d’obligations (« Quantitative
Easing (QE)») au 1er novembre. Les achats nets reprendront dans le cadre de son programme d’achats d’actifs (« Asset Purchase Programme, (APP) ») à un rythme mensuel de 20 milliards d’euros.
La BCE a également annoncé une nouvelle baisse des taux : le taux d’intérêt de la facilité de dépôt est abaissé de 10 points de base, à -0,50 %. Les taux d’intérêt des opérations principales de refinancement et de la facilité de prêt marginal resteront inchangés, à respectivement 0,00 % et 0,25 %.
L’objectif, identique depuis l’annonce d’un programme de QE le 22 janvier 2015, est de faciliter l’accès au crédit en incitant les banques à injecter leurs liquidités dans l’économie, à la fois pour les entreprises et les particuliers dans le but de stimuler la croissance. Mais pour les assureurs, cette situation entraîne des difficultés qui les incitent à réduire l’offre à taux garanti.
Dans ce cadre, on peut pointer dans une récente interview, le vice-président du « gendarme » français des banques et des assurances, qui encourage les assureurs à abandonner progressivement les fonds en euros, au profit d’unités de compte plus risquées mais plus rémunératrices.
EVENEMENTS
- Jeudi 17 octobre 2019, conférence ILAC : « La titrisation des risques d’assurance »